7 000 enfants ont été invités pour assister à la première journée de l’étape toulousaine du World Series. Dans les tribunes et autour, dans le village, ils sont venus à Ernest Wallon découvrir et célébrer le rugby à sept.
Arthur a préparé la veille, dans son garage, une pancarte bleue, blanc, rouge “pour encourager la France”. Comme les 7 000 écoliers présents, il est venu à l’invitation de la Fédération française de rugby (FFR), la Ligue Occitanie de rugby et la Région Occitanie, bien décidées à valoriser le rugby à sept. “La journée du vendredi est traditionnellement la plus compliquée à remplir niveau billetterie”, rappelle Sylvain Muzeau, responsable des contenus pour la Fédération. Dans les tribunes, les drapeaux sont secoués au rythme des encouragements. Les enfants portent des maquillages et des maillots aux couleurs des Bleus. “Une ambiance festive pour des élèves qui n’ont pas la possibilité de venir voir du rugby habituellement”, ajoute-t-il. Pour certains, c’est leurs premiers pas dans un stade de rugby. “Ils vont repartir avec plein de souvenirs !”, s’exclame un instituteur toulousain. Cette sortie à Ernest Wallon s’inscrit dans un projet plus global pour Alexandra, institutrice à l’école Alain Savary de Colomiers. “On a parlé de tous les sports en classe. Aujourd’hui, ça concrétise le projet sur l’olympisme qu’on a lancé il y a quatre ans”. L’enseignante s’amuse à demander à ses élèves pourquoi le coq est l’emblème de la France et ce que représentent les couleurs du drapeau.
La chasse aux autographes
Les associations sportives occitanes sont aussi venues en nombre. Plusieurs collégiens ont découvert le rugby à l’école mais cette journée a confirmé leur envie de s’inscrire dans des clubs. Lola, en cinquième à Castres, est venue pour “supporter le rugby avec le collège et les potes”. L’année prochaine, c’est décidé, elle se lance dans l’ovalie. Objectif atteint pour la Fédération qui espérait “générer des vocations”. “C’est une journée entière pour profiter du rugby !”, déclare Laurence, professeure au collège de Lola. Elle explique avoir seulement répondu à un mail de la FFR. Une semaine après, elle a reçu 44 billets pour ses élèves. Pour les plus petits, c’est une découverte. Eva, 6 ans, a appris à faire des lancers et à marquer des essais dans le village rugby,installé pour l’occasion. “C’était trop chouette !”, sourit-elle.
Les enfants ne sont pas repartis les mains vides de leur journée au stade Ernest Wallon. Lina et Lila, élèves en classe de primaire à Balma, ont leurs “carnets d’autographes” bien remplis. Elles montrent fièrement leur collecte du jour : “Le Canada, l’Afrique du Sud, le Japon …”. Dans les tribunes, elles courent vers les joueurs. L’Australien Aden Ekanayake, à peine assis, est encerclé par les enfants qui lui demandent une signature. “Je suis choquée qu’ils soient là, juste à côté !”, raconte Lina. Le plaisir est partagé par les athlètes. A la sortie d’un match victorieux, les Bleus tapent dans les mains des nombreux enfants qui leur font une haie d’honneur. “C’est incroyable de voir le public, ils sont à fond !”, se ravit l’international français, Varian Pasquet. Un public qui a hâte de supporter les Bleu(e)s à Paris 2024.
Juliette Vieban